Discours de la Chiromancienne
Diseuse du destin,
Liseuse des signes des paumes de tes mains,
Des lignes en sillons, des monts-îlots et des anneaux,
Les lignes remontent en rameaux,
Recoupent en terre de feu,
Aucun dessein en vue,
Que des plus-tard ou des plus-jamais,
Pas une goutte ne rafraîchit ces lits,
Quelque drame a asséché les rigoles jadis en crue,
C'est que tu n'aimes plus !
Malheureux en amour, Le chagrin est ton lot.
Des monts creux comme des fonds de pots.
Pas un feu ne remue la lie.
C'est que ton coeur a brûlé,
Et que plus rien n'attend !
Autour de quelle absence tournoient les anneaux,
Quand sont vides les noyaux ?
C'est que je n'augure rien de bon,
Mon enfant !
Cet orante prie pour toi.