Tristesse
Tristesse
Adieu astre de vie, cri de lumière,
Adieu ciel bleu, fulgurantes étoiles,
Adieu aubes merveilleuses,
Vous n’épancherez plus vos bras généreux sur les vastes prairies,
Ni par-dessus mes épaules votre chevelure rousse,
Adieu !
Je regarde affligé agiter le mouchoir humecté de ta larme,
Elle s’est tue comme après l’averse au hall la rumeur égayée des enfants,
J’ai survécu seulement à l’espoir de te retrouver,
Que de rêves magnifiques on a nourris,
Que de sourires à peine ébauchés subtilisés !
Adieu !
La joie se rompt,
La moue qui happe le sourire,
J’entends le trot implacable d’une chevauchée,
Ce peut être le lugubre glas,
L’ample tristesse de borne en borne,
Adieu !
Pourtant et de quel feu nous avons aimé,
Nous rivalisions d’amour,
Et tout notre destin était d’aimer.